Chaussures confortables : l’art de rester digne… en tongs.
Une semelle plate en mousse/polyester, une lanière s’incrustant douloureusement entre le gros orteil et le doigt de pied majeur : clac, clac, c’est la claquette, qui glisse entre mes pieds (d’où cette démarche traînante : on essaie de ne pas perdre ses chaussures).
Glissantes et rigides, et bruyantes : une cacophonie de propriétés désagréables.
Le manque de bon sens est à retrancher de la liste de mes petits défauts personnels. Au grand jamais je n’irais, à grand pas, arpenter les rues, chaussée d’une paire de mauvaises tongs : « Maman, regarde la jeune fille ! Elle a perdu ses chaussures ! », « Maman ! Regarde la jeune fille ! Elle a enlevé ses chaussures et elle les a jetées dans la poubelle ! » « Maman, pourquoi elle hurle la Madame ? »… « On dit pourquoi hurle-t-elle, ma chérie ».
Pourtant j’aime le minimalisme de ce type de chaussures et la promesse de marcher sans entraves, en toute légèreté, en profitant de la fraîcheur à mes pieds. Des pieds échauffés, je déteste l’odeur autant que la sensation. Voilà pourquoi je suis rarement en baskets.
Je ne veux pas épouser une promesse de confort décontracté – dans les campus américains, les étudiants beaux et sympa portent le type de chausse décrit plus haut : est-ce que c’est confortable à leurs pieds ou est-ce qu’ils le croient ? Le goût du confort est à annoter sur la liste à mes péchés mignons, je sais donc de quoi je parle.
Je veux des chaussures qui m’apportent autant de confort qu’elles me donnent l’air casual, sans pourtant passer pour une randonneuse de retour d’un « trek ».
Celles-ci feront peut-être l’affaire. La semelle intérieure épouse la forme du pied, la semelle extérieure est crantée (ce qui est tout de même plus agréable pour marcher sur les chemins de campagne !), et le pied se trouve bien emboîté. Point de ficelle qui scie mon entre-deux pieds.
De fait, elles me font penser à des baskets, mais sans la lourdeur. Leur allure est donc plutôt sportive, et la ligne reste tout-à-fait esthétique.
Elles iront avec une petite robe blanche, une jupe en jean, ou une tenue pantacourt-polo.
De toute façon, ce que je voudrais c’est marcher pieds nus sur du velours. Faute de quoi, troquer mes escarpins contre une paire de chaussures relève du compromis. Autant qu’il soit à mon avantage. Dans un monde terrestre, les chaussures de Spartoo ne sont pas mal du tout !